La section tambours
1943 fut une grande année pour la Fanfare, en plus de l’inauguration de son premier costume, il y eut la naissance d’un groupe de tambours.
Jusqu’ici la Fanfare n’avait jamais eu de tambours attitrés. A chaque service, le comité engageait, pour une répétition marchante deux tambours, pour un événement important quatre à cinq. C’était le cas pour les Promotions, la Vogue ou les déplacements à l’étranger. Ces renforts étaient payés entre 5 francs et 7 francs par service. Mais il n’y avait pas toujours de tambours disponibles. La plupart du temps, ces musiciens appartenaient au corps de musique l’Elite et si les services des deux sociétés se chevauchaient, la Fanfare en faisait les frais et défilait sans tambours.
C’est pourquoi, à l’occasion de l’inauguration du costume, le comité lança un appel pour avoir des tambours, membres à part entière de la Fanfare. Léon Bünzli et Battistini répondirent immédiatement présents. Ils furent bientôt suivis par trois autres personnes. Ainsi se forma la première section de tambours de la Fanfare de Carouge. Mais quelques années plus tard les effectifs redescendirent et en 1952 il ne restait plus qu’un tambour ; Léon Bünzli. En 1952 un nouvel appel fut lancé afin d’amener de nouveaux musiciens au sein de la société. En 1953 un tambour officiant à la Sirène se présenta , en la personne de Raymond Mermier, puis en 1960 Georges Gallay un exécutant qui arrivait de Fribourg vint renforcer les rangs et devint ainsi le troisième tambour officiel.
C’est en cette même année de 1960 que la société décida de former ses propres élèves tambours et une école de musique vit le jour dans les combles du collège Jacques-Dalphin, sous la baguette experte de Raymond Mermier, qui officiera plus de cinquante ans et formera plus de trente-cinq élèves.
En 1968 naissance d’une batterie anglaise avec tomes et grosse caisse, mais elle ne durera que quelques années par manque d’assiduités aux répétitions.
En 1976, après de nombreux débats houleux, la société accepte les femmes au sein de ses rangs. Chantal Tolck sera la première à rejoindre les rangs de la batterie à partir de cette date.
L’année 1980 marque l’apogée de la section avec plus de seize exécutants dans ses rangs. Cette section durera jusqu’en l’an 2000 date à laquelle un manque d’élèves et diverses démissions annonceront à nouveaux une baisse des effectifs.
Depuis 2014 la section est forte de six membres , reprise et dirigée par Stéphanie Scholl dès 2010 puis 2013 en ce qui concerne l'école tambours, afin de développer un répertoire plus moderne, trouver un nouvel élan et repartir pour de nouvelles décennies.